Comte

(Olim :Contot, Comtoz)

*   Retour à la page d’accueil


Origines et bourgeoisies

 

-                     Romont

-                     Romont et Fribourg pour une branche de la famille dès 1814.  

 Armoiries


 

D’argent à la grue essorante de sable, becquée et membrée d’or, adextrée en chef d’une croix pattée de gueules

 

 

 

Sources :

1)       Armoiries de la famille COMTE (Archives de l’Etat de Fribourg)

2)       Armoiries d’après l’Armorial Ropraz de 1698 (cité par Galbreath)

3)       Empreinte du sceau d’une correspondance de la famille COMTE
de Romont, datant de 1552 (AEF n° 848 – chartes et documents du baillage de Gruyères)


Historique de l'origine

(Louis Page - Feuille Fribourgeoise 31/74 et 38/74)

 

Ce nom de famille vient tout droit du titre nobiliaire le plus représenté, comme celui de duc, de baron, de chevalier. Dans les plus anciens documents de Romont, nous le rencontrons encore sous sa forme latine Comitis ; il s'écrit aussi LeComte, Conte, Leconte. II a donné quelques matronymes, Comtesse, Contesse, et quelques noms hypocoristiques, comme Comtoz, Comté, Conté, Comtot, Contot.

 

Le premier Comte, de Romont parvenu à notre connaissance, a pour nom Antoine, et figure dans un parchemin des archives, à la date 1432. II s'agit d'une sentence du Château de Romont qui a trait à l'obligation, pour les gens du ressort, de contribuer aux charges de l’entretien des remparts de la ville. Nous n'hésitons pas à la citer :

 

Sentence du Châtelain de Romont, et des nobles Jacques et Pierre de Billens, Antoine Comitis, et plusieurs autres de sa cour, siégeant à Villarzel-le-Gibloux, lesquels condamnent un particulier de Farvagny-le-Grand, et un autre de Farvagny-le-Petit, à contribuer aux tailles pour les fortifications, ainsi que d'autres qui y sont tenus. Donné à Villarzel, le jeudi après la fête de Tous-les-Saints, l'année 1432.

 

Ainsi qu'on le voit, le ressort de Romont s’étendait dans cette direction jusqu'à Farvagny. Un demi-siècle plus tard, donc en 1482, c’est Jaques Comtoz qui est témoin, selon l'usage, avec d'autres nobles, auprès de l'illustre seigneur Charles de Savoie au sujet que l'octroi des mailles (petit impôt sur le vin) et ohmgeld (umgeld ou uhmgeld = petit impôt pour l'entretien des remparts également perçu sur le vin) est à perpétuité. II importait, pour la ville, de faire reconnaître ce droit par le nouveau souverain, Charles Ier, fils d'Amédée IX, le bienheureux, et monté sur le trône de Savoie cette même année 1482. Ces deux premiers Comte connus sont donc des personnages importants, considérés comme nobles, sans doute du fait de leur nom.

 

Les deux premiers Comte que nous avons signalés à Romont, au XVe siècle, Antoine et Jaques (il y a de nombreux Antoine dans la famille), semblent avoir été des personnages importants par le rôle qu'ils ont joué, le premier comme juge dans un différend, et le second comme témoin auprès du duc de Savoie.

 

Cet Antoine Comte, le 15 octobre 1446, est en effet institué vice-châtelain, et selon la lettre de son institution, il est tenu de résider à Romont (ce qui laisse supposer qu'il avait une autre résidence, vraisemblablement en Savoie). Il devra bien garder le château, rendre promptement justice à chacun, présenter ses comptes à Chambéry, selon le serment qu'il a prêté dans la chapelle du Portail où cette cérémonie se déroulait ordinairement. En 1457, il est mentionné comme hospitalier ou recteur de l'hôpital (Col. Gremaud - 34 - fol. 126  copie de lettre).

 

Mentionnons en passant un Johannetus Contot (Jean) qui, comme notaire à Vuarmarens, passe un acte en 1404. La tradition situe cette famille dans le droit (AEF - Gr. Rt - 106). On peut se poser la question si ce Jean Comte ne serait pas un aïeul de ceux de Romont.

 

On est surpris, par la suite, de ne pas rencontrer de Comte « en vue » pendant près d'un siècle dans les papiers de Romont, à part quelques prêtres dont nous parlerons plus tard. Revoici un Antoine Comtoz, qui est reçu bourgeois de Romont, pour 50 florins, le 25 juillet 1561. II assiste au Conseil général de la ville le 30 juin 1566, y prête le serment requis, et pareillement l'année suivante. Meurt-il trois ans plus tard ? On peut le penser, car le 26 septembre 1570, maître Jacques Currat est nommé tuteur de l’enfant d'Antoine Comtoz. (AVR - Man. 1 - fol. 70). Ce fils est-il Pierre Comte, établi « patifou » en décembre 1586, pour 12 gros et 1 quarteron de blé par mois. (La fonction du patifou était celle du « suisse» d'église actuel). Mais Pierre Comte ne remplit pas exactement son devoir. Aussi, le Conseil ordonne-t-il six mois plus tard, soit le 9 juillet 1587, de payer le patifou pour le service qu'il a accompli, à râte de temps, et de chercher un autre patifou. (AVR - Man. 4 - fol. 42 - No 5 - fol. 12).

 

II est en revanche certain que Guillaume Comtoz est fils du précédent Pierre, reçu bourgeois en 1596, pour 40 florins (AVR - Man. 6 - fol. 206). II assiste au Conseil des Quarante le 17 juillet 1608, et en 1610 (Id. Man. 7 - fol. 228 et 262). Ce Guillaume Comtoz, encore gamin, eut une petite histoire que nous nous plaisons à raconter. II acheta du fromage avant l'heure fixée, et insulta un marchand, François Léaz, qui lui fit une remarque au sujet de l'heure. Le père du jeune Guillaume, Pierre, pria les seigneurs du Conseil de pardonner à son fils qui ignorait le statut concernant l'heure et de le dispenser de l'amende (il est dit ban). Le Conseil maintint sa décision, et condamna ledit Guillaume Comtoz à la prison de 24 heures et à payer le ban en plein. (On était déjà ferme, en ce temps-là). (AVR - Man. 2)

<


Notes complémentaires tirées des fiches de la famille Comte

(AEF - Prof Jordan)

 

Le 6 juillet 1404, Johannet dit Vuadens, homme libre, reconnaît posséder des terres qu'il a acquises le 1 avril 1370 de:

"a Rodulpho, filio Johanneti Contot de Vuarmarens et quondam Jahannete uxore dicti Johanneti Conto, filia quondam Mermarü Moret de Rotta Villa..." (AEF. Grosses de Romont 106, fo XXIV).

 

On trouve également de nombreuses références aux actes passés par Antoine, notaire à Romont, jusqu'au 4 mars 1456. On peut citer par exemple divers extraits, dont celui de 1439:

 

 "Anthonius Comitis notaris Rotondimontis" reconnaît détenir "domum suam in dicto giro continente duas teysas cum dimidia quartum et dimidium quartum alterius teyse juxta somum Glaudii Odear a parte venti casale domus quondam Petri Voctallet a parte boree" moyennant un cens annuel de 7 deniers nouveaux. Il reconnaît détenir encore un curtil rière la dite maison et à côté de celui de Claude Odear, de celui de Pierre Voctallet moyennant un cens annuel de deux deniers. Il détient encore une oche hors la porte de Marsens contenant un fossorier et quart. (AEF Grosse de Romont 102, fo 550)

 

et celui du 16 janvier 1446:

 

"L'abbé de Hauterive reconnaît devoir à Anthonius Comitis, notaire et bourgeois de Romont, 20 florins d'or pour l'achat qu'il lui fit d'un cheval rouge brun ayant une étoile sur le front" (AEF Gumy N° 2167).


<


D'autres branches de la famille existent et ont pris origine par exemple à Fribourg et à Lausanne

 

A Fribourg, le 3 janvier 1814, selon l'extrait de la séance ordinaire du Conseil de Fribourg (AEF), qui précise:

 

"Savoir faisons, à tous ceux qu'il appartiendra que sur la demande qui nous a été faite par Monsieur Georges Albin, ffeu Jacques Comte, bourgeois de Romont, avocat patenté domicilié en cette ville, tendante à être reçu et agrégé au nombre des bourgeois de la Ville et Commune de Fribourg, avec ses enfants nés tous baptisés à Fribourg, nommément Jean Georges Joseph, baptisé le 13 novembre 1804 et Marie Madeleine Ignace Antoinette, baptisée le 17 mai 1810, ainsi qu'avec leurs descendants à naître...."

 

A Lausanne, en 1544, Benoît COMTE, originaire de Romont, fût reçu bourgeois de Lausanne. Sa femme, Péronne de LA FLECHERE, veuve de Georges de CHISSE, lui apporta la seigneurie de Mex, que leur fils Hugues fut forcé de vendre après la conjuration d'Isbrans DAUX, en 1585. En raison du mariage cité ci-dessus, il se trouvait encore en 1860, sur une maison de la rue de la Madeleine à Lausanne, une pierre sculptée partie COMTE et partie LA FLECHERE. (Extraits de l'Armorial vaudois de D.L. Galbreath, 1934, I., p. 145).

Hugues COMTE épousa Suzanne LOYS, fille de Sébastien. Hugues était ainsi le beau-frère d'Isbrand DAUX, bourgmestre de Lausanne, qui avait épousé une soeur de Suzanne LOYS. Il était également le beau-frère du seigneur de CHATILLON, châtelain d'EVIAN.

Suzanne, après avoir donné le jour à un fils, le 7.2.1588, mourut de la peste le 27.4.1588.

Hugues possédait 3 maisons à Lausanne, l'une à la rue St. Laurent l'autre à la rue de l'Ale et la troisième (une masure ruinée !) à Chauderon.

Le projet d'Isbrand DAUX ayant échoué (chasser les Bernois et rendre la ville de Lausanne aux SAVOIE) Hugues se réfugia en Savoie et ses biens furent saisis. D'après la Chroniques de la Famille de LOYS (1671) noble Hugues COMTE, seigneur de MEX, et seigneur conseiller de Lausanne se retira à Paris (Maxime Reymond, "La conjuration d'Insbrand DAUX", Revue historique vaudoise année 1916 et 1917.)

<


Membres de la famille COMTE ayant fait partie du clergé séculier (XV-XVIII siècles)

 

(Extrait de A. Deillon, "Dictionnaire des paroisses du canton de Fribourg)

Jean, curé de Billens, de 1440 à 1459. Il ne résida pas. Il était aussi chapelain de Romont. Une bible manuscrite qui lui a appartenu se trouve dans la bibliothèque des Capucins de Sion. (II., pp. 136, 137, 154.)

Pierre, membre du clergé de Romont en 1513. (IX, p. 219 et X p. 40)

Claude, membre du clergé de Romont de 1521 à 1524. Curé de Romont en 1523.

C'est peut-être le même que Claudius COMTE, feu Comitis (Comitis Vallerius, vicaire à Prez-vers-Noréaz, en 1482, qui devait 53 gros à Jean Mestral, châtelain de Montagny.) (X pp. 463 et 479).

Guillaume, curé d'Onnens en 1551, vicaire à Ependes en 1552, curé de Cugy en 1558. (IV, p.473, V. p. 71 et IX. p. 54).

Henri, chapelain de Bourguillon en 1586 (VI. p. 469).

Jacques, vicaire à Romont de 1664 à 1670. Il célébra sa première messe en 1662 et fut d'abord maître d'école. (X. p. 469)

En 1680, un D. COMTE, membre du clergé de Romont, est mentionné comme arbitre lors d'un différend avec le curé d'Attalens. (I. pp. 131 et 132)

En 1699, un D. COMTE est vicaire à Domdidier (IV. p. 531)

Georges, 1727-1804, chapelain à Châtel-St-Denis de 1671 à 1756, chapelain à Siviriez de 1756 à 1758. Vicaire à Ursy-Morlens avant 1778. Membre du clergé de Romont de 1764 à 1804. (III. pp. 131, 132, 133 et 134 ; X. p. 412 ; XI. pp 152 et 264.)

<

Emigration

- Marie Comte (988-897-213) âgée de 40 ans, francophone et catholique, voyage pour le Brésil avec son fils Jean (989-898-214) âgé de 5 ans, à bord de l'Urania. Le Registre Général-AN dit qu'elle est veuve, cependant une note du maire de Romont parle de son mari malade au début 1819. Il s’agit probablement de Marie Badoud, née le 19.8.1780, épouse de Georges fils de Joseph (° 10.7.1774, † 22.9.1819). Leur fils Jean est né à Romont le 17.2.1814.
A Nova Friburgo, elle et son fils occupèrent la maison 17 et le lot 99. Leur existence fut modeste et sans richesse. Marie est morte, probablement sans nouveau mariage, à une date indéterminée, et son fils Jean le 8 juillet 1856, inhumé dans "la place de sa résidence". Il n’y a pas notice sur descendance.

- Nicolas (Théodore), ° 20.9.1857, † 1922, fils de Marie-Louise, émigra en Algérie. Il fut naturalisé Français le 2.5.1920 (décret n°274-1505). Ses descendants vivent en France et un des ses fils, Alfred ° 3.4.1892 à Alger est mort le 14.2.1916 pour la France à Béthincourt (Meuse) lors de la première guerre mondiale. N° matricule 1712, Sergent major au 9ème Régiment de tirailleurs.

<


Quelques personnages de la famille COMTE

 

Le 4 juin 1612, Marie COMTE, fille de Jacques COMTE, de Romont, "ressort de Frybourg" soldat de la compagnie, épouse un jeune homme de la localité voisine, Philibert RYBON, de Chapareillan. Le 1er décembre 1616, Jacques COMTE reçoit quittance de son gendre pour la dot de sa fille, qui se composait de "quarante trois escus quatre solz, valant cent vingt neuf livres tournoyzes quatre, une robe et une cotte de bon drap de colleur, deux arches de sapin fermant à la clef, une houlle de fer contenant environ cinq escuelles et une cuiller en fer". Archives départementales de l'Isère, III-E, 4841, fo 287 volant. (Extrait de "La garnison fribourgeoise du fort de Barraux" par le comte Yves du Parc A.F. 1940, p. 152)

(Il s'agit de la Compagnie de gardes suisses, commandée par Ulman HEYD, de Fribourg, stationnée au Fort de Barraux, près de Grenoble).

**************

 

"Lanther a présenté aussi pour le même poste (capitaine aide-major), Jacques COMTE, de Romont, adjudant sous-lieutenant du 1 er contingent, mais COMTE n'est pas personna grata auprès du colonel Girard" (Extrait de "Les Fribourgeois en garnison à Genève en 1814" par François Ducrest. A.F. 19).

***************

 

Bernard Comte, fils de Jacques, né en 1619. Seigneur justicier de Romont pendant plus de 25 ans. Comme Membre du Conseil et Syndic de Romont son action sera déterminante. Bon nombre de "Comte" du 20ème siècle sont dans sa descendance. En mars 1657, il donna un petit soufflet au Père Henri, Minimes. Le Père Jolvat, Correcteur des Pères Minimes ayant mal à propos fait des plaintes à Fribourg contre Bernard COMTE, bourgeois de ce lieu, pour avoir donné, en état d'ivresse un petit soufflet au Père Henri, Minimes, et l'ayant fait excommunier et mettre en prison, le Conseil déposera aussi des plaintes contre les Pères. (X. p. 414).

***************

 

Gaspard Comte, frère de Bernard, né en 1620, est le maréchal-forgeron de Romont qui donna naissance à une longue lignée d'artisans des métiers du fer. Il est cité à de nombreuses reprises dans des actes. Georges-Albin, qui a reçu la bourgeoisie de Fribourg en 1814 est issu de la descendance de Gaspard. 

***************

 

En 1672, le curé de Berlens, D. Jean ZANY (Chanex ou Chaney) vend à sa nièce Pétronille, fille de Cordey, de Romont, et épouse de Jacques COMTE, de Romont, un "morcel de prez sis dans les Isles de Bouveret, en Valais". En 1695, il s'éleva une difficulté entre les héritiers du curé Gauldron, de la Joux (Claude Grand, de Romont et Jean Gauldron) et les héritiers de D. ZANY (Pétronille et Jacques COMTE, de Romont). Il s'agissait surtout de la possession d'une vigne (II. p. 117.)

***************

 

En 1717, Jeanne et Stéphanie COMTE, d'Arruffens, meurent dans une incendie, quelques jours après leur première communion (II. p. 144).

***************

 

En 1797, la fille de Joseph COMTE injuria les soeurs Trappistines, maîtresses de l'école des filles, au sortir des prières qui se faisaient à la chapelle de St. Antoine, à 5 heures du soir. Elle fut condamnée à la prison et bâtonnée (X. p. 440).

***************

 

Pierre COMTE, né en 1802, Juge et Président du tribunal cantonal, Président du tribunal de commerce. Député et Président du Grand Conseil, Conseiller aux Etats. Les intérêts de Pierre COMTE portèrent sur les questions philosophiques, politiques et sociales (Dictionnaire historique de la Suisse).

***************

<

Généalogie de la famille Comte

 

La généalogie de la famille, à partir du premier Pierre COMTE connu, né vers 1540,  a été établie sur la base des recherches effectuées dans l'abondante documentation classée aux Archives de l'Etat de Fribourg et à la Commune de Romont (fiches COMTE, registres des naissances, mariages et décès, actes notariés, etc.). Plusieurs difficultés ont été rencontrées avec des inscriptions douteuses ou fausses qui figurent parfois sur certains actes et documents. On trouve aussi des erreurs dans des registres paroissiaux ce qui complique sérieusement l'analyse. Par contre, avec l'utilisation de l'informatique, la cohérence des données est beaucoup plus facile à contrôler. Il y a néanmoins des éléments qui ne sont pas vérifiables, même avec le recoupement d'actes notariés ou autres, parce que certaines années manquent dans les registres de la paroisse de Romont. Un cas particulier  est a relevé pour un certain Jacques COMTE (°1637), époux de Marguerite Piat, qui s'est installé à Lyon, et qui selon sa descendance aurait donné naissance au nom LECOMTE, deux générations plus tard. En 1957, le professeur Jordan avait déjà beaucoup travaillé sur la question sans pouvoir y répondre, aucun document ne permettait de rattaché ce COMTE à une branche connue de Romont. Finalement (réf. archives vaudoises) ce Jacques COMTE est issu d'une famille née à Toussieu (Isère).  

 

Remarques particulières sur la généalogie établie:

La généalogie est construite avec les données recueillies sur les COMTE originaires de Romont et ceux qui ont obtenu le droit de cité de Fribourg. Lorsqu'une branche prend une autre origine que Romont et Fribourg, les recherches n'ont pas été poursuivies. A partir de premier Pierre COMTE, né vers 1540, on distingue trois branches principales dont voici quelques détails:

 

1. Branche de Guillaume, fils de Pierre (s'arrête après 6 générations)

Dans cette branche de la famille COMTE, Léonard, un fils de Guillaume, éleva 12 enfants. Malheureusement il n'a pas eu de fils marié et sa descendance "Comte" s'est donc éteinte. Un autre fils de Guillaume, Claude qui épousa Elisabeth Chenaux, eut également une importante famille, mais dont on ne trouve plus de descendant "COMTE" dès le milieu du 18ème siècle. Dans plusieurs documents (RP 45) il est fait mention de la descendance de Guillaume par son fils Jacques qui a épousé Françoise Grevel. En fait c'est une erreur car Jacques COMTE qui a épousé Françoise Grevel, en seconde noce, est le frère et non le fils de Guillaume. La branche de ce Jacques, fils de Pierre est détaillée ci-après.

           

2. Branche de Jacques, fils de Pierre (13 générations qui perpétuent la descendance actuelle de la famille)

Les registres de la paroisse de Romont sont archivés depuis 1579. On peut situer la naissance de Jacques, fils de Pierre et Catherine, vers 1575-79 car son premier fils, Claude est née en 1597. Contrairement aux informations du Registre des familles n° 26 - RP 45, Jacques COMTE qui a épousé en seconde noce Françoise Grevel est le fils de Pierre et non de Guillaume. Pour preuve, le 2.1.1599 "Reconnaissance d'honneste Jacques, fils de feu Pierre Contoz, habitant du dit Romont, faicte par Claudiaz, fille de Pierre Gollon, sa femme ici lui estant absent du pays"  [Claudiaz est l'épouse du premier mariage] (AEF. Grosses de Romont 67, fo 233-235) et le 28.9.1633, reconnaissance des hoirs de feu Jacques, fils de Pierre Contoz, vivant bourgeois de Romont, faite par Françoise leur mère. "Je Françoise, fille d'Antoine Grevel, veuve de feu Jacques Contoz"  (AEF - Grosse de Romont 59, fo 296).

La branche de Jacques a la plus importante descendance. On y trouve quelques personnages illustres qui ont marqué leur époque et d'autres parfois plus typiques. Parmi les plus importants citons:

 

- Bernard COMTE (-Mieville), fils de Jacques, né en 1619. Seigneur justicier de Romont, Syndic, est certainement celui qui a joué le plus grand rôle de la famille COMTE au cours du 17ème siècle à Romont.

-  Gaspard COMTE (-Roud), frère de Bernard, né en 1620, est le maréchal-forgeron de Romont qui donna naissance à une longue lignée d'artisans des métiers du fer.

- Claude COMTE (-Herbetaz), notaire à Romont, décédé en 1710           

- Pierre COMTE (-Vaudaux), né en 1802, Juge et président du Tribunal cantonal, président du Tribunal du commerce. Député et président du Grand Conseil. Conseiller aux Etats.

- Ignace COMTE (-Gaudard), né 1829, sellier et sergent de ville, qui eu 14 enfants et perpétua ainsi la descendance de la famille.

 

C'est dans cette branche, dans la descendance de Gaspard, fils de Jacques, que la bourgeoisie de Fribourg a été acquise en 1814 par Georges-Albin, avocat, époux de Marie-Jeanne Monnerat. Depuis lors, toute la descendance de Georges-Albin est originaire de Romont et Fribourg. On y trouve par exemple le Dr Louis COMTE, décédé en 1959.

 

 

3. Branche de Georges (10 générations qui s'étendent jusqu'à nos jours).

Comme Georges, fils de Pierre, est inscrit à la visite des armes de 1595 et 1600 ( AEF - Rôle militaire des 16ème et 17ème siècles de Romont) on peut situer sa naissance avant 1579. Des cinq enfants de Georges et Barbara, trois ne figurent pas sur les registres et sont nés entre 1599 et 1610 (pas de registres) et les deux derniers, Jacques et François sont nés en 1610 respectivement 1615.

Un fils de Georges a été le sujet de beaucoup de spéculation sur sa descendance (réf.: AEF-correspondance des années 1950-60 de André Le Comte, généalogiste de Genève). Il s'agit de Pierre (dit l'Aîné), né avant 1610, qui épousa Michèle Rechoz (ou Richoz) en 1630 et dont le fils Jacques, né en 1634, aurait épousé une Marguerite PIAT, puis se serait installé à Lyon, comme déjà mentionné. Malgré les nombreuses recherches effectuées dans le années 1957-60 par le prof. Jordan, archiviste, aucun lien n'a été trouvé entre ce Jacques COMTE, époux de Marguerite PIAT et la descendance de Pierre dit l'Aîné. Tous les documents consultés dans le cadre de cette recherche généalogique, et plusieurs éléments complémentaires trouvés, n'ont fait que confirmer les résultats du prof. Jordan. Il s'agit d'un autre Jacques qui a épousé Marguerite Piat. Ce Jacques est né à Toussieu (Isère) en 1637. Il fût maître boulanger à Lyon où il y décéda le 28.12.1677. Son épouse, Marguerite Piat ou Pyard, est née à Lyon le 22.2.1648. Elle décède en ce lieu le 13.3.1710. Jacques est le fils de Pierre COMTE de Toussieu et de Philberte GADOT. Ces COMTE de Toussieu (Isère) sont à l'origine des LECOMTE, reçus bourgeois de St Saphorin (Lavaux) en 1819 et non donc pas d'origine à Romont. (ref.: Archives du canton de Vaud) 

Dans la descendance de Georges on trouve aussi quelques illustres personnages comme Augustin, né 1679 (médecin-chirurgien),ou François-Joseph, née en 1777,  (Juge cantonal, Syndic de Romont). Louis, né en 1819 qui exerça sa profession de pharmacien à Martigny et Châtel-St-Denis avant de s'installer à Romont. A la dernière génération connue de la branche de Georges (10ème) on trouve un Emile COMTE, fils de Gustave, qui épousa en 1918 à Bulle, Laurence DOMBALD. Y a-t-il encore d'autres descendants de nos jours ?

 

4. Branches diverses

Par manque d'informations et documents, il y a plusieurs COMTE que l'on ne peut pas rattacher à l'une des trois branches indiquées ci avant.

Par exemple Pierre et Jean COMTE et leur descendance, originaires d'Arruffens. Il est à préciser que "Pierre", qui a épousé Marguerite Gobet d'Estavayer-le-Gibloux le 13.1.1630, a pris l'origine d'Estavayer-le-Gibloux le 13.3.1633.

Où encore les COMTE dit de la Halle (Delala par la suite). Un Joseph COMTE, de la Halle, demeurant au lieu dit de la Thuillerie, est témoin d'un acte notarié le 18.5.1700.

<

 

 

Retour à la page d’accueil