SITE GENEALOGIQUE ET HERALDIQUE DU CANTON DE FRIBOURG

Diesbach

Origine: Oberdiessbach (Suisse, canton de Berne, district de Konolfingen)

    La filiation des Diesbach suisses était établie et dûment prouvée à partir de Niklaus von Dießbach, bourgeois de Berne en 1415, seigneur de Dießbach près Thoune (Oberdiessbach) par achat en 1427, anobli en 1434, orfèvre puis co-fondateur de la Compagnie Diesbach-Watt, né vers 1380 et décédé en 1436. De nombreuses généalogies lui donnaient pour père soit Rudolf soit Hans. Cependant aucun document fiable ne permettait de prouver comment se prénommait son père. Amaury de Ghellinck, auteur de la Généalogie de la Maison de Diesbach, est sans nul doute le généalogiste qui a le mieux étudié l’origine de cette famille. Toutefois il semblerait qu’il n’ait pas consulté les registres bourgeoisiaux de Berne.

    Les registres bourgeoisiaux de Berne indique en effet que Niklaus von Diesbach était fils de Rudolf. C’est pour le moment le seul document paraissant fiable que nous connaissions qui mentionne le père de Nicolas. Le nom de famille de ce Rudolf n'est pas mentionné et il est vraisemblable que Niklaus soit le premier à avoir porté véritablement le nom de famille Diesbach, probablement lieu d'origine de sa famille, et surnom de son père. Rudolf était probablement fils de Peter von Diesbach, bourgeois de Thoune en 1356.

    Il existait dans le canton de Berne du XIIIe au XVe siècles au moins deux groupes de familles surnommées "von Dießbach" dont certains personnages avaient pour armoiries : "de sable (ou d'or) aux six monts d'or (ou de sinople)". Il n'y a aucun lien de parenté établi entre ces deux groupes. Les personanges du premier groupe tiraient leur surnom de Diesbach bei Büren tandis que ceux du second tiraient leur surnom de Diesbach (Oberdiessbach) en la seigneurie de Diessenberg.

    A partir du XVIIe siècle plusieurs chroniqueurs ou généalogistes ont voulu donné une origine féodale et souabe aux Diesbach avec un certain Rudolf qui serait venu de Souabe avec des Croisés de Frédéric Barberousse, ou selon d'autres avec Berthold V de Zaehringen vers 1191, etc.. .Faute de preuves documentaires, la légendaire origine féodale et souabe doit être rejetée.

    La famille Diesbach est donc une famille autochtone, originaire de Diesbach (Diessenberg), admise au XIVe siècle dans la bourgeoisie de Thoune, avec Peter, puis dans celle de Berne en 1412 avec Claus. Ce dernier fut ensuite admis au conseil des Deux-Cents en 1415 puis accéda au Petit Conseil en 1422 et fut anobli en 1434.

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    Les DIESBACH allemands, les DIESBACH, de Bohême,  et certains rameaux établis aux USA sont originaires d'Ochsenburg (Zaberfeld près d’Heilborn). Leur nom s'est aussi écrit Tießbach, Tyspach, Tispacher, Tyßbach, Diessbach, Dießbach,  etc..
- Jakob Diesbach, né vers 1629, est l'ancêtre de la plupart des Diesbach allemands.
- Franz Christoph Diesbach, né vers 1655, s'établit au mileu du XVIIe siècle à Prague. Il est l'ancêtre des orfèvres et des éditeurs Diesbach de Prague.
 



Bourgeoisies en Suisse:

- von DIESBACH, et von DIEßBACH: Thoune (1356,+), Berne (1412,+), Fribourg (1500,+), La Neuveville (1563,+), et Rolle (1749,+).
- de DIESBACH (branche de Torny): Fribourg (1534), Courgevaux (1751) et Guin (1827).
- de DIESBACH (rameau du Breitfeld et La Schürra): Fribourg (1534), Pierrafortscha (1931), et Reckingen (+).
- de DIESBACH (de) BELLEROCHE: Fribourg (1534), Lugnorre (1658, +), Worb (1996), et Saint-Gall.
- DIESBACH (branche de Mézières): Fribourg (1534,+) et Wünnewyl (XVIIe s.).



Etymologie:
    DIESBACH est un nom de famille dérivé d'un nom de lieu. Il existe plusieurs lieux de ce nom: trois en Suisse, un en Autriche, deux en Allemagne, un en France, un en Bohême, etc.... On trouve généralement dans ces lieux un torrent ou une cascade.
    La première mention documentaire de la seigneurie de Diessbach se situe en 1239 sous le nom de Deizbach. Plus tard, se rencontrent les noms de Diezebac (1246), Diez de Bach (1252), Dyezbach (1329), Diessbach (1366). Ce toponyme vient de l'ancien hochdeutsch tiozan (tosen, tausen = bouillir, mugir, rugir) et Bach (torrent, rivière).
    La bande vivrée, parfois ondée, des différentes armoiries Diesbach évoque le torrent ou la cascade de ce patronyme, tandis que les lions évoquent à la fois le rugissement du torrent et la puissance acquise par la famille Diesbach au XVe siècle.

    BELLEROCHE est la forme francisée de Schönfels, hameau situé à Heitenried (District de la Singine, Canton de Fribourg). Josse de Diesbach, né en 1608, propriétaire de Schönfels, ajouta ce nom pour se distinguer des autres branches de la famille Diesbach de Berne et Fribourg. Josse de  Diesbach Belleroche n’utilisa que la forme française de ce nom ptobablement car la famille « von Schönfels » subsistait. Ainsi dans les textes allemands il se nommait « Josse von Diesbach zu Belleroche ». Toutefois le père de Josse, Georges de Diesbach portait la forme allemande Schönfels. Parmi les descendants de Josse, les rameaux de la Schürra et de Rosières n'ont plus ce deuxième nom à l'état civil depuis 1850 en application de la loi fribourgeoise du 20 novembre 1849 sur les noms de famille. Les autres descendants de Josse se nomment soit « de Diesbach de Belleroche » soit « de Diesbach Belleroche ».



Variantes: von Dießbach (+), Dießbach (+), von Diessbach (+), von Diesbach (+), de Diesbach, de Diesbach Torny (+), de Diesbach-Steinbrugg (+), de Diesbach Torny, von/de Diesbach Schönfels, de Diesbach Belleroche, de Diesbach de Belleroche, Diesbach, etc.... 



Armoiries:

« parti de gueules et d’argent au croissant de l’un en l’autre », dès 1422
de DIESBACH, de Berne et Fribourg: 
"de sable à la bande vivrée d'or accostée de deux lions du même, lampassés de gueules"

(Diplôme d'anoblissement de 1434)

DIESBACH, de Wünnewyl, 1ère branche
"d'azur à la bande vivrée d'or accostée de deux lions du même, lampassés de gueules"

(Intermède Belleroche, fichier armoiries; AEF, fichier armoiries)

DIESBACH, de Wünnewyl, 2ème branche
"d'azur à la bande ondée d'or accostée de deux lions du même, lampassés de gueules"

(Intermède Belleroche, fichier armoiries; AEF, fichier armoiries)

DIESBACH, d'Allemagne 
"de sable (parfois d'azur) à la bande vivrée d'or"

(Otto Diesbach: "Die Geschichte der Familie Diesbach, Forschungen und Erinnerungen eines alten Mannes" ,Weinheim, 1986).

 
Emigration:


- Différents rameaux se sont établis en France, Belgique, Pays-Bas, Bohême, Autriche (+), Allemagne, Mexique, Etats-Unis, Italie (+), Grande Bretagne, etc...
- Branche Diesbach établie en Alsace et aux Pays-Bas: http://www.diesbach.com/belleroche/diesbach-alsace.html



PORTRAITS DIESBACH
GENEALOGIE DIESBACH
la rose "Anna de Diesbach"
Régiment de Diesbach au service de Piémont-Sardaigne



Le nouveau "Dictionnaire Historique de la Suisse" donne malheureusement une notice quelque peu fantaisiste pour la famille Diesbach.
Avant parution de cette notice dans le tome IV du DHS, ces erreurs ont vainement été signalées à la rédaction !!
Notice Diesbach, par Ulrich Moser pour le nouveau DHS :
Corrections.
Famille patricienne bernoise, tirant son nom de la seigneurie de Diessbach (ouDiessenberg, aujourd'hui Oberdiessbach) près de Thoune. Attestée au XIIIe s., membre des cercles dirigeants de Berne dès le XVe s., elle se fixa aussi à Fribourg à la Réforme.Selon la tradition, elle était d'origine bourguignonne et comptait des vassaux de l'empereur Frédéric Barberousse, des Zähringen et depuis 1218 des comtes de Kibourg. Des DiezbachDiezebachDyesbach et Dyespach, combourgeois de Berne, sont signalés au XIIIe s. à Aarberg et Thoune. Ancêtre des nobles de D., Niklaus ( -> No 26 ) est attesté comme marchand à Francfort et Bâle en 1412 et comme orfèvre à Berne en 1414. Avec Hugo et Peter von Watt, de Saint-Gall, il fonda la Compagnie Diesbach-Watt , active dans le commerce de la toile et des métaux, de l'Espagne jusqu'à la Pologne. Sa deuxième épouse, Katharina du Ruz, était issue des milieux du grand négoce fribourgeois. En 1427, il acheta à ImerBokessla moitié de la seigneurie de Diessbach, Kiesen et le château de Holligen. Avec ses fils Loy (?1451), Ludwig (?1452) et Hans (?1456), la famille passa du commerce à la magistrature. Tous trois épousèrent des patriciennes. Aussi les membres de la famille sont-ils déjà mentionnés dans les plus anciens rôles des corporations de la noblesse à Berne (corporations réunies du Fou et du Distelzwang). Klara von Büren amena à Loy les seigneuries de Signau et Worb. Leur fils Niklaus ( -> No 27 ) acquit la seconde moitié de la seigneurie de Diessbach en 1469. En épousant Barbara von Scharnachtal, il fut le premier D. à s'allier avec une famille de vieille noblesse. A la suite d'un partage, son cousin Ludwig ( -> No 19 ) reçut de Wilhelm ( -> No 37 ) la seigneurie de Diessbach et la basse juridiction de Kiesen; il dut céder à Berne en 1514 la seigneurie de Landshut, acquise en 1479, et vendre en 1516, pour cause de dettes, le fief impérial de Spiez, que lui avait apporté son deuxième mariage avec Agatha von Bonstetten. Chef de mercenaires en Italie, Ludwig ( -> No 20 ) vendit la seigneurie de Signau en 1528. Son demi-frère Niklaus (1478-1550) fit construire l'ancien château d'Oberdiessbach en 1546, que ses héritiers vendront aux Wattenwyl en 1647, avec la seigneurie. Christoph (1519-1577) acquit par mariage des biens à Liebistorf. Heinrich Gottlieb (1727-1787), chevalier de l'ordre de Bade, membre du Grand Conseil et directeur des salines à Roche (VD), fut le dernier représentant de la branche de Liebistorf. La branche bernoise s'éteignit avec Robert (1858-1917), avocat. Vingt D. de Berne, au total, siégèrent au Petit Conseil; presque autant firent une carrière militaire, dont dix au service étranger. Les branches fribourgeoises catholiques sont issues de deux fils de Ludwig (1452-1527): Sebastian( -> No 36 ) et Johann Rochus (1501-1546). Suspecté de corruption, le premier perdit ses charges à Berne. Tous deux acquirent le droit de bourgeoisie de Fribourg en 1534 et retournèrent à l'ancienne foi. Georges ( -> No 10 ), fils du second, fut seigneur de Bellerive (VD) et baron de Prangins. La seigneurie de Bellerive resta près de deux siècles entre les mains de la famille. La lignée de Johann Rochus s'éteignit à la mort violente de François Romain (1773-1792), officier de la Garde suisse à Paris. Georges (1575-1648) fonda par son mariage avec Marguerite d'Alex les branches de Torny et de Belleroche. Son fils Josse fut seigneur de Belleroche et de Maggenberg. Tels François Romain ( -> No 6 ) et Fridéric ( -> No 8 ), de la branche de Torny, et Romain ( -> No 34 ), de celle de Belleroche, les D. de Fribourg affectionnaient la carrière militaire. Ils firent partie de la classe dirigeante de la ville jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Plusieurs D. engagés dans la politique, notamment Philippe ( -> No 30 ), soutinrent le développement de l'agriculture en Suisse Romande. La branche française fut fondée par Xavier Eugène von Belleroche (1817-1905); ce royaliste établi à Gouy-en-Artois prit la nationalité française en 1867.
Fonds d'archives
-AFam, AEB et AEF
-AFamDiesbach-Torny, BBB
Bibliographie
-A. de Ghellinck Vaernewyck, La généal. de la maison de Diesbach, 1921
-Almanach généal. suisse, 1, 86-94; 5, 159-167
-U.M. Zahnd, Die autobiographischenAufzeichnungen Ludwig von Diesbachs, 1986, 129-221.

 

- L'auteur de la notice, reprend l'origine légendaire des Diesbach. Toutefois il a remplacé la Souabe par la Bourgogne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

- Ils ne sont pas "retournés" à l'ancienne foi puisqu'ils ne l'avaient jamais quittée  Ils sont simplement restés fidèles à leur religion.

- La lignée de Jean-Roch ne s'est pas éteinte en 1792 puisque les trois lignes subsistantes actuelles descendent de Jean-Roch

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Page réalisée le 03.02.1999 par B. de Diesbach Belleroche et complétée par Gérard Orsel;
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